JO 2024 : les experts en cybersécurité testent les défenses avant les Jeux olympiques

Les ingénieurs en cybersécurité pour les JO 2024 espèrent rester à l'écart des projecteurs.
Les ingénieurs en cybersécurité pour les JO 2024 espèrent rester à l'écart des projecteurs. Tous droits réservés Mark Harrison/AP
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Par euronews avec AP
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Les cyberguerriers français prêts à tester leur défense contre les pirates informatiques et les logiciels malveillants pendant les Jeux olympiques.

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Tout comme les athlètes olympiques, les cyberguerriers qui joueront un rôle crucial dans la réussite des Jeux de Paris, s'entraînent à fond en vue du grand événement.

Ils se sont tournés vers des pirates informatiques amis pour sonder leurs cyberdéfenses, comme les boxeurs qui utilisent des partenaires d'entraînement pour se préparer à un combat de championnat. Ils ont étudié et analysé les forces, les tactiques et les faiblesses de leurs adversaires. Il peut s'agir d'adolescents frimeurs, de gangs de ransomwares ou de pirates militaires russes ayant à leur actif des cyberattaques malveillantes.

Mais contrairement aux 10 500 olympiens qui convergeront vers la capitale française en juillet, les ingénieurs en cybersécurité des Jeux espèrent rester à l'écart des projecteurs. Pour eux, l'équivalent d'une médaille sera de passer les Jeux olympiques - et paralympiques - sans incident majeur. Cela signifierait que leurs couches de défenses numériques résistent aux tentatives de paralyser les systèmes informatiques et d'information vitaux pour les Jeux.

Mon rêve pour les Jeux olympiques est que l'on ne parle pas de technologie et de cybersécurité, car cela signifierait que ce n'était pas un problème
Jérémy Couture
responsable cybersécurité JO 2024

"M_on rêve pour les Jeux olympiques est que l'on ne parle pas de technologie et de cybersécurité, car cela signifierait que ce n'était pas un problème_", a déclaré Jérémy Couture, qui dirige le centre de cybersécurité des organisateurs des Jeux de Paris. Son travail de repérage, d'analyse et de réponse aux cybermenaces est tellement sensible et essentiel à la réussite des Jeux que les organisateurs de l'événement gardent son emplacement secret.

Si les responsables de la lutte contre les cyberattaques pendant les Jeux ne souhaitent pas divulguer beaucoup de détails sur leur travail, ils ne doutent pas que des pirates informatiques malveillants vont les occuper cet été. Il peut s'agir de cybercriminels, d'adolescents en mal de sensations fortes ou d'agents des services de renseignement militaires russes ayant déjà mené des cyberattaques préjudiciables.

Les cibles ne se limitent pas aux Jeux eux-mêmes, mais aussi aux infrastructures qui leur sont indispensables, comme les réseaux de transport ou les chaînes d'approvisionnement.

Les attaquants peuvent être des "hacktivistes" cherchant à faire une déclaration politique ou des cyberextorqueurs motivés par l'appât du gain. De nos jours, il est souvent difficile de distinguer un hacktiviste d'un cyberopérateur parrainé par un État qui se fait passer pour lui.

La Russie en tête de liste des suspects

Parmi les cyberadversaires les plus menaçants, on trouve des pays qui pourraient vouloir mettre la France et le Comité international olympique dans l'embarras et leur faire payer des frais grâce à des techniques de piratage offensif éprouvées. La Russie figure en tête de liste des suspects.

En raison de la guerre que mène actuellement la Russie en Ukraine, les organisateurs des Jeux olympiques lui ont interdit de participer aux épreuves par équipe aux Jeux de Paris et n'autoriseront que certains Russes à concourir à titre individuel en tant que neutres. La Russie s'en prend également à la France pour avoir fourni à l'Ukraine des armes et des entraînements militaires et parce qu'elle est devenue l'un des plus féroces détracteurs de Moscou en Europe.

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